Quartier LIBRE

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Mourir… de fous-rire, marcher pieds nus dans la rosée, manger des cerises sur l’arbre, ouvrir les bras à un inconnu, bailler… aaaaahhhh!, se rouler en boule, avoir délicieusement peur, caresser la mousse sur l’arbre, enlacer l’arbre… et l’homme, mettre un nez rouge et faire le pi-t-re, faire des calembours, danser nue sous la pluie, écouter le silence, se bâfrer de chocolat, savoir qu’on vous regarde, prêter l’oreille à l’autre, écouter Bach… ou les Beatles, prendre un chemin pour se perdre,courir le guilledou, pleurer en lisant Hugo, avoir le cœur qui bat la chamade, fondre de plaisir au son de ta voix au téléphone, effleurer la plume d’un oiseau, ne rien faire dans l’obscurité, se raconter des histoires, clin d’œil dans la rue à l’homme qui passe, faire bruisser les feuilles mortes sous les pieds, écouter crépiter le feu, se moquer du qu’en dira-t-on, recevoir une lettre d’amour, jouir de tout… à tout instant, câliner des secrets, marcher d’un bon pas, converser complices dans la nuit, se gourmandiser de beaux mots, mettre la clef dans ta serrure, mettre ses mains dans les poches… de l’autre, parler comme Montaigne, humer avec bonheur l’odeur du foin coupé, jouer à la marelle sur les pierres de la rivière, se réjouir du parfum des pommes chaudes, adorer les films en noir et blanc, attendre la pleine lune, être ébahie d’être vivante…

D’autres idées ?


Ma très chère conscience, 

Depuis le temps que tu pèses sur moi… des tonnes… de serments moralisateurs, de théories tant de fois ressassées… cette usine aux milliards de neurones, de cellules et tutti quanti ! 

Tu hantes mes jours et mes nuits ! Tu surgis de je ne sais où, et tes images d’un mauvais cinéma… à les revoir, je ne suis pas fière ! Tant de bassesse, d’ignominie en moi ? C’est pas possible ! à t’écouter je ne serais qu’une canaille ?!! 

Tu ne me fais aucun cadeau ! moi qui croyais vivre tranquille, sereine… au prix de mille ruptures, compromis, changements… 

Tu jettes le doute dans mon esprit ; pourtant il me semble être un modèle de vertu, d’altruisme, de sagesse ! Je sais, je sais, je ne suis pas une sainte… mais cesse de me harceler, aie pitié de ma personne ! 

Je fais amende honorable : je te promets d’essayer d’être meilleure. enfin moins fripouille ! Je t’en fais la promesse, mais laisse moi en paix ! Redonne-moi ma quiétude, ma sérénité, et retrouvons, veux -tu, notre belle osmose, comme au bon vieux temps de… l’innocence… 
Mais peut être cela te pose-t-il un cas de conscience ? 

Votre dévouée canaille ! 

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une libre expression de Dominique AUBRY

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Quelques citations

« Le regard que l’on porte sur le monde est presque plus important que le monde »

 Alexandre Jollien, la philosophie de la joie.

« Chaque fois que j’ai répondu à la violence par la générosité, chaque fois que j’ai dépassé la vengeance, j’ai ressenti en moi la joie d’avoir résisté à un acte instinctif pour entrer dans une humanité profonde. »

Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure

« Le sens nous est indispensable, mais il ne nous est pas dispensé en capsules
prédigérées, ni martelé à grand coup d’idées, de dogmes et d’explications.
Comme tout ce qui importe, il se mérite, se gagne, peu à peu, de déconvenues en découvertes,
de doute en certitude, de faux pas en avancée. »

Gilles Farcet

« Ce n’est pas sa beauté, sa force et son esprit que j’aime chez une personne,
mais l’intelligence du lien qu’elle a su nouer avec la vie. »

Christian Bobin – Ressusciter

« La vie fracture les envies et découd les projets, fait taire toute prétention à la maîtrise,
emmène les plus prévoyants en terre d’imprévu.
Elle sème le désordre chez les plus organisés, de préférer ses rêves à l’appel du présent.
Le malheur n’est pas qu’il en soit ainsi. Il est de se raidir dans ses attentes.

Françoise Carrillo, théologienne

« L’intelligence est la force, solitaire, d’extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi – vers l’autre, là-bas,
comme nous, égaré dans le noir. »

Christian Bobin – L’inespérée

«Baigner dans la lumière est une chose, l’incarner dans l’existence, et tout particulèrement dans ses relations à autrui en est une autre, et cela s’apprend ! Insistait ce maître.

Là était le hic. Je connaissais l’amour comme état de conscience, comme extase mystique, et me sentais for taise d’en rester là. J’avais assez donné dans les embrouilles sentimentales pour ne plus avoir envie de conjuguer le verbe aimer de manière trop active.

L’idée que s’entendre, s’approcher, voire s’aimer supposait un apprentissage, me laissait songeuse».

 
Arouna Lipschitz – L’un n’empêche pas l’autre